Dans le même veine de télé-réalité visant à ce que chacun trouve sa chacune (l’amour est dans le pré, maman cherche l’amour) W9 a pondu le concept “j’chuis belle mais je tombe que sur des beaux mecs complètement cons, j’vais changer mon fusil d’épaule et regarder les qualités de cœur”.
Ça s’appelle “La belle et ses princes” (et pour une fois que mon décodeur n’affichait pas “no signal” et après moultes manipulations de l’antenne -elle est où la tour Eiffel ?- j’ai pu regarder cette émission, entre deux fous-rires quand même).
Alors, sur W9 ils ne s’embarrassent pas avec des questions hautement philosophiques ni ne font dans la demi-mesure, ils restent dans le cliché, voir les poncifs, à savoir : les moches sont des gens intelligents, prévenants, sensibles et les apollons sonnent creux. Et ben, voilà l’émission qui va nous permettre de vérifier !
La belle, qui se prénomme Marine, arrive de Montpellier (et ouais !) dans sa mini Austin de blonde du sud, en grande banlieue parisienne pour faire la connaissance de ses futurs princes, tous recrutés pour leurs qualités de cœur. A noter que les 800 km effectués en décapotable ne l’ont pas décoiffée (merci les monteurs ! sans parler qu’on a la tête comme un compteur à gaz avec le bruit, le vent et les pots d’échappements mais bon...).
Marine arrive donc dans une immmmmmmmmense villa où elle va accueillir ses prétendants. Le premier arrive en décapotable (l’atout séduction) mais c’est un leurre ! Le beau gosse est juste là pour lui mettre l’eau à la bouche et la laisse les talons plantés dans le gravier.
Arrivent enfin les princes (presque charmants) dans une camionnette toute pourrie verte (zéro atout séduction) et sortent de là, tels des bestiaux qu’on amènerait à l’abattoir.
Mais devant eux, c’est une apparition divine : ils ne s’attendaient pas à voir une telle beauté. Résultat : ça bave, ça cafouille, ça transpire, ça bégaie. Marine a revêtu son sourire commercial pendant le défilé des... des laiderons... Et ceux qui ne sont pas trop moches (alors là, tout est relatif, je suis là pour critiquer pas pour juger, épargnez-moi un procès, merci) ont des défauts d’élocution allant du chuintement, au zozotement et au débit de paroles incontrôlé.
Marine se retire dans ses appartements, prête à craquer lorsque la production vient lui faire entendre raison : “Dis donc bécasse, les qualités de cœur que tu recherches, les pingouins qui t’attendent dans le salon, ils les ont, alors tu bouges tes miches, va les découvrir et t’arrêtes pas au physique ! La beauté intérieure on a dit !”.
Ce n’était pas formulé dans ces termes mais en gros, l’émission ne peut pas s’arrêter parce que Marine a peur de rencontrer la cour des miracles. Beeeeeeeelllllllle, qu’ils se disent tous les quasimodos, trépignants dans le salon, l’oeil qui frise, la langue pendante, le slip en feu...
Marine retrouve ses esprits et ses prétendants qui ont tous un petit cadeau pour elle. Ça va de la boîte à musique, en passant par le nounours, le poème, la paire d’escarpins (nomdédiou !) et un prélude de Bach interprété au piano par un rouquemoute au fort accent belge.
Marine remercie tout le monde de ses attentions et part se coucher (800 bornes en décapotable, ça vanne). Le belge heureux de sa prestation monte dans sa chambre transporté par l’émotion en entonnant un air d’opéra. Pour calmer ses érections émotions, lui, il chante !
Le lendemain, la beauté prend son petit déjeuner (les garçons ont tout préparé, que demande le peuple ! quand je pense que certains ne sont même pas foutus de rincer leur tasse...) en compagnie de tous et un se distingue en lui énumérant les noms latins des fleurs qu’il a cueillies pour elle. Ça la barbe, elle décide de les mettre au sport. Les pieds nickelés en short fluos, ont un peu de mal avec les pompes et décident à la fin de la séance de balancer Marine dans la piscine.
La sortie de la naïade les a tous émoustillés. J’ai entendu des gueuheuh et des raaah Certains se rappelant avoir vu de la pub pour la discothèque de leur bled pour la soirée Misse ticheurt mouillé et ça y est plus personne n’a le cerveau irrigué !
Marine leur propose de passer un instant avec chacun à l’heure du déjeuner et partagera le plat de l’heureux cuisinier élu.
Le premier, Claude, au look de chanteur de rap-rNb arrive avec une entrée faite de rondelles de tomates disposées en fleur. Whaouh !
Le second, sans doute trop intimidé, manque de lâcher son assiette de pavé de bœuf et de zharicots verts (oui-oui haricots avec un z), sue par tous les pores, reste muet et ne touche pas son assiette tant il est impressionné par la belle. Whaouh !
Le troisième (pourtant glacier de profession) a concocté un dessert (enfin un brouet infâme) un mélange de fromage frais acide, confiture et macarons écrasés (faut être un peu con pour écraser des macarons, enfin il est glacier donc sans doute un peu givré) que Marine trouve dé-li-ci-eux mais bourratif. Enfin quand elle arrive à en placer une vu la mitraillette verbale en face d’elle. On dirait du Djamel Debouze en accéléré. Whaouh !
Bon, et qu’est-ce qu’ils ont fait l’aprème ? Ah oui, direction le jacuzzi, enfin le salon de massage avec l’horticulteur. Marine en maillot de bain deux pièces offerte aux mains expertes du jardinier, qui commence par lui dégrafer le haut avant de lui mettre une petite tape sur les fesses.
Ah non, on ne touche ni les fesses, ni les seins. Donc Ludovic, s’applique en barbouillant Marine d’huile et c’est parti pour un après-midi confession. Quand soudain, le magicien (celui qui un a un gros cheveu chur le bout de la langue) débarque pour remplacher Ludo. Et pour être à l’aige il che met torchepoil. Il ch’achoierait bien sur les feches de Marine pour la macher mais Marine elle ne veut pas. Donc vu la hauteur de la table et la taille du magicien, ça se contorsionne pour tartiner la belle.
Le soir, après un barbecue et quelques mots échangés avec les plus timides (ou benêts) Marine va se coucher. La nuit, ça doit se tirer sur la nouille dans les chambres des prétendants ou alors ils dorment sur la béquille...
Bon, c’est comme avec des beaux mecs, les plus sûrs d’eux tentent leur chance, ça se tire un peu la bourre et c’est qui se mettra en avant. Et c’est comme ça que Sébastien l’éjaculateur verbal apporte le petit déjeuner à la princesse. Comme réveil en douceur, on a vu mieux que quelqu’un qui balance les mots comme ils lui arrivent (en vrac donc) et qui accroche toutes les syllabes.
Enfin bon, elle est patiente Marine car elle choisit Sé-sé-sé-ba-bas-tien pour l’accompagner au SPA. Elle invite également Claude, qui refuse car il est trop complexé par son physique, Johan (danseur de country pubère), David (ingénieur web -geek quoi !-) et Pascal.(bloggueur so hype de luxe -voir le site luxsure).
Marine adore se faire pougnasser. Cette fois c’est Johan qui la barbouille de boue, ça fait un peu atelier caca-boudin en maternelle. Johan, on ne peut pas dire qu’il est moche vu qu’il est transparent. Puis c’est Sébastien toujours aussi speed qui continue le boulot et quand Marine lui demande de lui mettre de la boue sur le ventre, il aperçoit le piercing au nombril et au lieu de demander posément “depuis quand as-tu ce joli piercing ?” c’est une rafale de ga-ga-ga-ga-ga-ga-ga-ga qui est sortie.
En aparté, Marine confie à la caméra qu’étant elle même dans l’esthétique et connaissant bien les spas, (ah ben tiens, on m’aurait dit qu’elle était grutier, ça m’aurait étonnée ! On nous a gâtés avec les clichés de la blondeuh du sudeuh qui est esthéticienneuh et qui roule en mini) elle s’amuse de les voir ramer pour l’envelopper de boue.
Allez, on passe au bain avec en premier avec David. David en maillot de bain heu... comment dire... Il a été malade quand il était petit ? Il a le haut du corps qui ressemble à une allumette, la tête étant la plus grosse partie de son anatomie, c’est limite Freaks. J’était trop occupée à compter ses osselets que je n’ai pas suivi leur discussion.
Pascal prend la suite dans la baignoire avec sa petite bouée abdominale (un flotteur de chaque côté) et met en avant ses qualités d’entrepreneur, de décideur... faut dire qu’il coure les fashions weeks dans le monde entier alors c’est suffisant pour épater une esthéticienne.
De retour à la villa, il n’y a que Sébastien dans la voiture. (pour les besoins de la production sans doute, elle va faire des allers-retours pour les autres ?). Nan, Sébastien ne trouve pas Marine à son goût. Bah oui, elle le dépasse d’une tête, il la trouve sortie d’un magazine, ce genre de créature ce n’est pas pour lui donc ils arrêtent là le début de l’aventure. Marine le largue à une station de bus scolaire et n’omettant pas de lui souhaiter tout le bonheur du monde et (allez vazy !) que Sébastien est une belle personne (24 heures plus tard et lui n’a cessé de lui cracher dessus à chaque phrase, fine observatrice Marine...)
Pendant ce temps à la villa, Claude qui n’a pas souhaité accompagner Marine au Spa décide de lui faire une surprise en lui faisant amener un cheval, car oui Marine fait du cheval. On ressort les clichés : toute jeune fille de bonne famille se doit d’avoir comme activité danse classique & cheval ou piano & tennis. Donc pendant que Claude cherche un haras disposé à lui ramener un bourrin, il envoie Luc le magichien et Ludovic faire de l’espionite dans la chambre de Marine pour trouver la photo de son cheval. Bah pourquoi ? Il ne sait pas à quoi ça ressemble un canasson ?
Les deux ennemis jurés (enfin ceux qui se battraient comme des coqs pour avoir un battement de cils et plus si affinités de la part de Marine) partent à la quête d’une photo de son cheval dans la piaule de la belle. Tandis que Ludo marche sur la pointe des pieds, Luc fait main basse sur la lingerie et oh ! regarde chon chtring ! Ludovic lui fait la leçon comme quoi on ne fouille pas dans les affaires (pas faux, chi cha che trouve ch’était un chtring chale). Luc sort vexé (han ben chi on peut plus rigoler) et Ludovic fait main basse sur la photo du cheval -qui est bicolore, c’est important pour la suite-
Ludovic refait une leçon de morale en public à Luc pour bien marquer le coup.
Dès son retour, Marine est prise en charge par Claude qui lui bande (ah non pas maintenant !) les yeux (ouf) et lui met un casque sur les oreilles pour l’amener voir le cheval et surtout, grand seigneur, se faire pardonner d’avoir décliner son invitation au Spa.
Alors, là Marine elle fond... sur le cheval -il est blanc le canasson !- (qui va ruiner la belle pelouse avec ses gros sabots). Dix minutes de balade après (sans Claude, le cheval n’aurait pas supporté) ils reviennent main dans la main, émus. C’est beau ! Enfin, c’est bien cadré...
Avant de passer à table, Ludovic renseigne Marine en douce sur les agissements de Luc (il a fouillééééééé dans ta valiiiiiiiiiiiiiiiiise) laquelle va demander après à Luc sa version des faits. Rien de grave, il a tripoté un soutien-gorge, Marine, ça l’amuse qu’avec deux élastiques et un bout de dentelle les gars puissent se mettre dans de tels états.
Après le repas, où elle échange quelques mots avec le Mogwaï humain (Mika) c’est l’heure du déballage de confidences pour tous.
D’après vous qu’est-ce qu’ils ont répondu à la question de Marine : "Quel est votre plus gros complexe ?" Je vous laisse 2 heures et je ramasse les copies. Non, regardez la redif sur M6 ce soir.
Puis vient l’heure, comme dans toutes les émissions de cet acabit, de se séparer de 3 candidats.
Ces messieurs, sont donc assignés dans leurs chambres (par lot de 3) avec un écran affichant un compte à rebours d’un quart d’heure. Si Marine n’a pas ouvert la porte de la piaule c’est qu’ils restent sinon... ben sinon c’est l’immonde Rudy qui jarte (il n’était pas raté celui-là : un savant mélange de Sim et d’un serial killer) et les autres, ben je ne m’en rappelle plus...
Le lendemain matin (la nuit portant conseil) elle doit en dégager 2 ou 3 autres mais le beau gosse en décapotable du tout début de l’émission arrive et annonce qu’il fait dorénavant partie du jeu. Suivi de tous ces copains bodybuildés, aux coiffures structurées par StudioLine, chemises moulantes sur les pectoraux, des UV en veux-tu en voilà, du chippendale, du cake, du lourd, du tatoué, des dents blanches, de la testostérone en tablette de chocolat bref du prince charmant (à regarder et encore : mieux ça serait pire !).
La semaine prochaine, je ne sais pas si mon décodeur m’offrira la possibilité de mater la suite... juste pour savoir si les apollons ont quelque chose dans le caleçon cerveau.