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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 18:26
Déjà je ne voulais pas y aller à cet anniversaire. Un peu comme la chanson de Bénabar... Mais exprès ils ont décalé d’un jour...

Terminer la semaine de boulot en embrayant sur une grosse fiesta, sûr que j’allais difficilement tenir le choc. Et puis quand on est convié à 20 h 30 /21 h pour le début des festivités, on ne sera pas au plumard avant  2/3 heures du mat. Pas question non plus de filer en douce quand on est 25 autour de la table.

Des gamins qui courent partout, tripotent les roulés au fromage et s’essuient les mains sur mon pantalon (Cacharel tout neuf meeeeeerde !) au passage.

Le volume de la musique poussé au max, obligé de gueuler pour parler. Déjà au bout d’un quart d’heure, je sentais le mal de tête pointer.

D’un côté les djeuns (moyenne d’âge 25 ans), de l’autre les parents, 60 ans et au milieu : moi. Mais moi qui m’emmerde dru et j’ai malheureusement du mal à simuler mon manque d’entrain. Et puis hors de question de se descendre deux ou trois punchs ou sangrias pour se mettre dans le bain, je suis à 1/2 heure de route de ma maison (et de mon lit...).

22 h 30, on passe à table. Hum... des nems au sel, du rôti au sel et les haricots ont baigné dans les marais salants de Guérande aussi. Il n’y a que le gâteau qui aura échappé à la salière.

Alors la musique à fond qui sature les enceintes déjà c’est pas supportable mais Michel Sardou qui beugle “femme des années 80” c’est décidément trop pour moi. Allons prendre l’air sur la terrasse en compagnie des fumeurs. Et là je lâche : “quand je pense que Bashung est mort et que Sardou est toujours vivant “, m’a attiré le regard suspicieux des adoratrices de Michel. Bon alors, on cause de quoi si on peut pas déconner ?

Vaste sujet : les zenfants. Mais bien sûr que je me passionne pour les récits d’accouchements, les problème d’allaitement, ceux qui font leurs nuits en rentrant de la maternité, ceux qui ont fait leurs dents le mois dernier, le manque de place dans les crèches, les instits qui font grève et le morveux qui vient de se ré-essuyer les mains sur mon pantalon (Cacharel tout neuf meeeerde !). C’est un réel enchantement de se prendre des coups dans les tibias parce que les marmots surexcités ont décidé de jouer sous la table.

Mais non, je ne m’ennuie pas, je suis juste un peu fatiguée de ma semaine. Nan en fait, j’en peux plus de cette ambiance de merde, de cette bouffe trop salée, de mon pain qui baigne dans le coca renversé par le lardon en face, des épisiotomies en séries, de Sardou qui tourne en boucle et j’ai un putain de mal au crâne ! On passe aux cadeaux et j’me casse !

A ma gauche, la maîtresse de maison a sorti sa dernière acquisition : un chat sans poil qui passe de bras en bras faisant l’admiration des rombières emperlousées. Pouah ! Que c’est laid ! Quel intérêt d’avoir un chat à plus de 1500 euros si on ne peut pas plonger ses doigts dans la fourrure. Ce chat soi-disant égyptien n’a pas terminé sa croissance qu’il est déjà plein de rides. Et comment s’appelle ce Gremlins ? Cléo. Sur ce, le tonton complètement occis par le vin fait le rapprochement entre l’Egypte et le chat et sort de sa torpeur en bafouillant : Aaaah... Cléoplâtre... (sic)

A plusieurs reprises, on me demande si ça va et si je m’amuse bien. Ca doit vraiment se voir sur ma tronche que je me fais ch... Je ne vais tout de même pas me lever et leur proposant de faire une chenille àlaqueuleuleu ? C’est déjà au-dessus de mes forces de faire semblant de me passionner pour les histoires de colocations de la poupée Barbie (et barbante) à ma droite (merde faut que j’arrête de regarder ma montre, ils vont se douter de quelque chose). J’attaque ma deuxième bouteille d’eau, j’ai l’impression d’avoir avalé un camion de dessalage. Résultat : y’a du monde aux toilettes et pendant qu’on attend son tour, on se passionne pour les enfants qui jouent dans la chambre à côté. On ne voit plus le plancher, vu qu’ils ont étalé tous les jouets et surtout soigneusement colmaté les lattes avec de la pâte à modeler. J’veux rentrer chez moiiiiiiiii... au calme.

Et puis j’ai mal au dos depuis qu’on est à table. Les chaises de la salle à manger bretonne en bois massif sculpté à la hache (superbe scène de moissons à l’ombre des dolmens) sont diaboliques. J’ai la charrue du paysan breton qui me laboure le dos.

Une heure du matin, le gâteau arrive. Séries de photos, cadeaux, applaudissements, discours et... et pourquoi ils poussent les tables ? Ben pour danser pardi ! Han, c’est trop bête si j’avais su j’aurais pas pris rendez-vous chez le dentiste/coiffeur/gynéco à la première heure et puis moi sans cotillons, je ne peux pas me lâcher. Et puis il me faut de la place sur la piste pour la Macarena, je ne voudrais pas mettre une baffe à un gamin par accident...

Bon, là je n’en peux plus : il me faut du calme et de l’aspirine... il est deux heures du mat, les mouflets s’étripent, les vieux cuvent, les jeunes gueulent et je vais récupérer discrètement mes affaires pour une tentative d’évasion. Bon, je suis tout de même la première à partir, ça va peut être se remarquer mais avec une bonne dose de mauvaise foi et l’éducation faisant le reste : je remercie tout le monde pour ce superbe anniversaire, c’était d’un sympathique et franchement j’ai bien rigolé. Merci et le repas était dé-li-ci-eux !

Heu... quand est-ce qu’on se revoit ? Je crois que je suis prise pour les 3 ans à venir...
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commentaires

C
Apprécier... le mot est faible (hihihi) !
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T
C'est dans ces cas là qu'on apprécie la vie soltaire !
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